Georges Didi-Huberman, Figée à son insu dans un moule magique..., 1995
Fort de ces constatations et utilisant des procédés tels que le moulage, l'empreinte, le dessin, la peinture, la photographie et d'autres modes de reproduction, il s'agira de travailler sur soi et l'autre à travers un travail sur le corps fragmenté tout en considérant une réalisation finale commune.
Utiliser entre autres le moulage permettra de prendre, par exemple, l'empreinte de mains, d'un sourire, d'un pied et de tirer des exemplaires en plâtre ou d'autres matières (terre...); les techniques pouvant s'entremêler, il pourra aussi s'agir d'empreinte de mains en peinture. On peut aussi imaginer d'autres manières de se représenter comme en travaillant sur la silhouette et/ou l'ombre du corps.
Ensuite viendra la réalisation d'un ensemble en assemblant les différentes parties et en constituant, à partir de ces fragments, un tout. Cette seconde phase du travail consistera, au cours d'une réflexion de groupe, à s'approprier le travail réalisé par d'autres afin d'effectuer un nouveau travail cohérent et fait en commun. Le résultat, dépendant des propositions émises lors de discussions, prendra la forme d'un mural ou d'une pièce en volume.
Enfin, le projet comprendra la monstration de ce travail plastique. Dans cette dernière partie, il s'agira de s'interroger sur la manière de donner à voir à l'autre une production, sur le regard que chacun peut avoir sur un travail et comment communiquer cette multiplicité de regards et la partager (où et de quelle manière montrer le travail réalisé, comment le mettre en valeur...). La réalisation d'un livret accompagnant le travail produit et/ou d'une affiche est envisageable, ce qui pourra être l'occasion d'aborder l'utilisation de techniques multimédia ou encore l'emploi d'outils de publication.